fbpx

Comment arrêter la destruction des habitations ? Une solution radicale !

Partout, les villes se sont dégradées. Tout autant leurs espaces publics que leurs bâtiments ordinaires. Dans Plaidoyer contre l’urbanisme hors-sol et pour une architecture raisonnée, l’architecte Olivier Barancy dresse un panorama critique des tangentes que prennent désormais de grandes villes du monde. Il rappelle, sur un ton vigoureux, l’urgence de réinvestir l’espace commun, en misant sur une approche réaliste et des matériaux renouvelables. Il plaide aussi pour la mise en place de structures à la fois réversibles et frugales en énergie. Oui, les villes doivent être repensées, estime Olivier Barancy. Ne serait-ce que pour qu’on puisse de nouveau les arpenter à pied, sans trop de danger. Formé à l’école d’architecture de Paris-Belleville, il évoque dans son livre tonique quantité de villes du monde désormais conçues non pour répondre aux besoins de leurs habitants, mais pour séduire des promoteurs, des investisseurs, des touristes. Il en résulte, en bien des lieux, un affreux condensé d’injustices sociales. M. Barancy a ceci de particulier qu’il s’intéresse, de longue date, au cas du Québec. « Le sujet de mon diplôme portait sur le Vieux-Montréal », explique-t-il en entrevue au Devoir. « Le projet consistait en la réhabilitation de deux entrepôts de la rue Saint-Paul Ouest. » Il a même vécu un moment au Québec, dans les années 1980. Des projets de réutilisations d’églises et de couvents québécois, reconvertis en habitations collectives, pourraient servir d’exemple ailleurs, croit-il. Réhabiliter plutôt que raser Nous manquons de sollicitude à l’égard des bâtiments que nous possédons déjà, répète Olivier Barancy. « Démolir ne doit être qu’une exception, et non le credo universel mis en avant par les bureaucrates technophiles », comme c’est dorénavant le cas partout. L’architecte plaide au contraire pour la reconversion, l’entretien et l’amélioration de bâtiments anciens. « En respectant la compatibilité des techniques actuelles avec l’existant, on peut remédier aux plus graves désordres. La démolition, même partielle, peut et doit être évitée. » Il préfère aux orgies de béton et aux faux discours sur l’enverdissement une « architecture sobre et modeste ». Il y a urgence, à l’entendre, à « réhabiliter le patrimoine existant, quel qu’il soit ». Il invite à résister aux travaux tape-à-l’oeil qu’affectionnent les commerçants dont les projets sont badigeonnés de vert. Faudrait-il mieux encadrer les promoteurs immobiliers ? « Non », dit-il sans hésiter. Des promoteurs immobiliers, « il n’en faut pas ! » Tout simplement. Urbanistes et promoteurs ont largement transformé les campagnes en banlieue, regrette-t-il. Pour arrêter la destruction des habitations, l’architecte Olivier Barancy propose une solution radicale : ne pas en construire ! Pour en savoir plus, lisez l’article original sur le Devoir : https://www.ledevoir.com/societe/transports-urbanisme/569072/pour-que-cesse-la-destruction-des-habitations

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *